Overdose Sarkozyste

Alors, petite devinette :
Qu'est-ce qui est à la fois un teckel. un morpion et une girafe?

Un Sarko, un Sarko, un Sarko !!! Entre les interventions du petit Nicolas qui sous prétexte qu’il dirige le pays saisit toute les occasions, si petites soient-elles, pour communiquer sur lui-même bien sûr ; la polémique interminable sur Jean-Jean le petit prince qui veut gravir les échelons du pouvoir avec des échasses (moins discret que le padre mais aussi malin médiatiquement : maintenant c’est la pauvre victime des médias, desservi par un nom célèbre et discriminé pour son jeune âge…ouin ! ouin !) ; et notre first lady nationale, la tige muette qui se sape comme la grand-mère à Thatcher et qui minaude de peur de dire une connerie que les caméras poursuivent de leur velléité alors que c’est évident bon sang : elle a rien à dire !
Bref que ce soit directement, dans le cadre de ses fonctions, c'est-à-dire président, chef de la diplomatie et de l’armée, Premier ministre, ministre de l’intérieur, de la justice, de l’éducation nationale, de l’immigration, représentant de la marque Ray-ban et supporter du tour de France des drogués du vélo (ceci n’est pas une feinte) ou indirectement par sa famille, le phénomène Sarkozy s’est installé durablement dans les médias du pays. Si bien que l’on devrait commencer à craindre, alors même que la chute en flèche de sa popularité depuis son élection nous faisait espérer un tournant politique véritable en 2012, que les français ne votent à nouveau pour lui de peur que la petite tête qui se secoue délicatement dans leur écran de télé ne leur manque. Ce serait vraiment trop bête… Je plaide pour le boycotte des médias !

Nostalgie : Que c’est bon de se faire arnaquer par ses souvenirs !

La France, fille ainée de l’église comme se plaisait à la nommer Rimbaud, ressemble chaque jour un peu plus à une vielle tante frigide aux cheveux teints et aux mains fripées qui s’appuie douloureusement sur sa canne pour rester debout. L’image n’est pas agréable mais la réalité ne déchaîne pas les foules non plus.
Lorsque l’on regarde vers le passé ce qui, est soyons honnête, la seule chose qu’il nous reste à faire puisque l’avenir nous est de toute part annoncé comme incertain : la planète sera totalement détruite par la pollution et le réchauffement climatique d’ici une cinquantaine d’années, c’est pourquoi « la crise » du moment ne tombe pas si mal, c’est à mon avis un complot des puissants pour nous habituer à la pauvreté généralisée car bientôt il n’y aura plus rien pas même de l’eau potable. Bref l’avenir fait peur, et l’époque actuelle n’est franchement pas polissonne.
Alors que la plupart des franciliens se demandent s’ils mourront de la grippe A ou d’un cancer du poumon, ruiné par l’achat de cigarettes ou d’un suicide après une vie de labeur à France Télécom ; la télévision a trouvé une arme imparable pour capter l’attention de ses déçus du monde moderne : la nostalgie !
« Le top 100 des fous rires », « Le classement des femmes les plus belles du monde », « Le top 50 des vidéos les plus drôles », « Le top des chansons de notre enfance » etc. Les émissions de classements pullulent sur nos chaines privées, chefs de files incontestables de cette tendance même si France 2 a eu sa petite phase. M6 et surtout TF1 sont devenues des adeptes de ces émissions qui ne coutent pas chers en production puisqu’elles consistent à sortir du placard des images d’archives, font des records d’audience et rapportent un beau pactole car les français (ces andouilles) s’empressent de téléphoner pour 10 euros la minute afin que la France entière se rendent compte que Claire Chazal est l’une des plus belle femme du monde (6ème au classement sur 100). Mais la vague de nostalgie ne s’arrête pas là et d’anciennes émissions comme « l’école des fans » sur France 2 ou « La roue de la fortune » sur TF1 renaissent de leurs cendres et cartonnent comme jadis.
A naguère c’était sympa ! Mais on ne fait rien de bien et de nouveau aujourd’hui ? Il faut croire que non puisque tout le monde s’y met ! La puissante industrie du disque suit le mouv’ et nous inonde de « Best of » & « Greatest hits » ainsi que de compilations en tout genre. Les années 80 notamment se déclinent avec succès à travers une trentaine de compil’ différentes. Le grand écran également, fait son cinéma avec la fameuse « Edition Collector » ou comment faire casquer les consommateurs 25 euros pour un film qui a un quart de siècle et autant de diffusion télévisée ! De plus en plus de pièces de théâtre, de roman, de nouvelles de la littérature classique sont adaptées à l’écran, petit ou grand, alors qu’il ne s’est jamais autant publié d’ouvrages en librairie.
Les magazines de mode féminins font quant à eux du « Vintage » le nouvel ingrédient du succès des Girly branchées… Et pour celles qui espéraient faire des économies en achetant du vieux c’est loupé ! Et oui avant on devait porter un jean’s des années pour qu’il est l’aspect délavé maintenant on l’achète directement avec les trous !
C’est pas génial quand la modernité est nostalgique !

L'étrange affaire du garçon et de son grand ballon

Cela sonne un peu comme le titre d’un conte pour enfant. Pourtant n’en déplaisent aux petits c’est une affaire de grands avec tout ce que cela comporte d’imbécile et de ridicule.
Il y a quelques jours, la presse du monde entier vendait ses canards sur cette histoire incroyable d’un enfant prix au piège d’un ballon dirigeable. Jeudi dernier en effet, les télévisions américaines suivirent en direct, pendant plus de 2 heures, la terrible aventure du garçonnet et de ses parents, si inquiets. Le père, un inventeur farfelu, explique abattu aux journalistes, que son fils censé se trouver dans le garage n’y était plus et étais donc sans doute parti se cacher dans sa dernière invention : le fameux dirigeable à la dérive. A partir de là tout va très : en l’espace de 2 heures l’enfant caché dans le garage est signalé non pas disparu mais prisonnier du dirigeable, les parents pleurent à l’antenne, les caméras suivent le ballon, l’audience explose, puis l’atterrissage tant attendu du dirigeable aussi vide que les cervelles des journalistes qui nous ont vendus cette information comme étant intéressante !
Et comme c’est toujours le cas dans la presse, quand une information est brulante on la reprend sans se poser de questions ! Ainsi nous aussi nous avons eu droit, en France, à cette fable moderne à l’issu si belle finalement. Tellement soulagé que cela se termine bien nous avons oublié qu’il n’y avait même pas d’information en fait !
On a filmé un dirigeable vide pendant deux heures ! Tous ça pour un gamin planqué dans son grenier et des parents manipulateurs qui ont cherché à se faire un coup de pub ! Le pire dans tout ça c’est sans doute que cette actualité n’était pas crédible dès le début et que pourtant les journaux l’ont diffusés en début d’édition comme une information sérieuse et grave !